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Ici Desgranges termine ses récits ; elle est complimentée, fêtée, etc. Il y a eu, dès le matin de ce jour-là, des préparatifs terribles pour la fête qu’on médite. Curval, qui déteste Constance, a été la foutre en con dès le matin et lui a annoncé son arrêt en la foutant. Le café a été présenté par les cinq victimes, savoir : Constance, Narcisse, Giton, Michette et Rosette. On y a fait des horreurs ; au récit qu’on vient de lire, ce qu’on a pu arranger de quadrilles y a été nu. Et dès que la Desgranges a eu fini, on a fait paraître d’abord Fanny, on lui a coupé les doigts qui lui restent aux mains et aux pieds, et elle a été enculée sans pommade par Curval, le duc et les quatre premiers fouteurs. Sophie est arrivée ; on a obligé Céladon, son amant, à lui brûler l’intérieur du con, on lui a coupé tous les doigts des mains et on l’a saignée des quatre membres, on lui a déchiré l’oreille droite et arraché l’œil gauche. Céladon a été contraint d’aider à tout et d’agir souvent lui-même, et, à la moindre grimace, il était fouetté avec des martinets à pointes de fer. Ensuite, on a soupé ; le repas a été voluptueux, et l’on n’y a bu que du champagne mousseux et des liqueurs. Le supplice s’est fait à l’heure des orgies. On est venu au dessert avertir messieurs que tout était prêt ; ils ont descendu, et ont trouvé le caveau très orné et très bien disposé. Constance était couchée sur une espèce de mausolée, et les quatre enfants en ornaient les quatre coins. Comme les culs étaient très frais, on a eu encore beaucoup de plaisir à les molester. Enfin on a commencé le supplice : Curval a ouvert lui-même le ventre de Constance en enculant Giton, et il en a arraché le fruit, déjà très formé et désigné au sexe masculin ; puis on a continué les supplices sur ces cinq victimes, qui tous ont été aussi cruels que variés.

Le 1er mars, voyant que les neiges ne sont pas encore fondues, on se décide à expédier en détail tout ce qui reste. Les amis font de nouveaux ménages dans leurs chambres, et décident de donner un ruban vert à tout ce qui doit être ramené en France, sous condition de prêter la main aux supplices du reste. On ne dit rien aux six femmes de la cuisine, mais on se décide à supplicier les trois servantes qui en valent bien la peine, et à sauver les trois cuisinières à cause de leurs talents. En conséquence, on fait la liste, et l’on voit qu’à cette époque il y a déjà de sacrifiés :

En épouses : Aline, Adélaïde et Constance
3
En filles du sérail :
Augustine, Michette, Rosette et Zelmire
4
En bardaches : Giton et Narcisse
2
En fouteurs : un des subalternes
1

Total :
10

Les nouveaux ménages s’arrangent donc. Le duc prend avec lui ou sous sa protection :
Hercule, la Duclos et une cuisinière
4