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130. Le même qui s’amusait à jeter une fille dans l’eau et à la retirer a, pour seconde, de jeter sept ou huit filles dans un étang et de les voir se débattre : il leur fait présenter une barre rouge, elles s’y prennent, mais il les repousse, et pour qu’elles périssent plus sûrement, il leur a coupé à chacune un membre en les jetant.

131. Il avait pour premier goût de faire vomir : il perfectionne en usant d’un secret au moyen duquel il répand la peste dans une province entière ; il est inouï ce qu’il a déjà fait périr de monde. Il empoisonnait aussi les fontaines et les rivières.

132. Un homme qui aimait le fouet fait mettre trois femmes grosses dans une cage de fer avec chacune un enfant. On chauffe en dessous la cage ; à mesure que la plaque s’échauffe, elles cabriolent, prennent leurs enfants dans leurs bras, et finissent par tomber et mourir ainsi. (On y a renvoyé de quelque part plus haut, voyez où.)

133. Il aimait à piquer avec une alêne, et il perfectionne en enfermant une femme grosse dans un tonneau rempli de pointes, puis il fait rouler le tonneau fortement dans un jardin.

Constance a eu autant de chagrin à ces récits de supplices de femmes grosses que Curval en a eu de plaisir. Elle ne voit que trop son sort. Comme il approche, on croit pouvoir commencer à la vexer : on lui brûle les cuisses en six endroits, on lui laisse tomber de la cire d’Espagne sur le nombril, et on lui pique les tétons avec des épingles. Giton paraît ; on lui enfonce une aiguille brûlante dans la verge, de part en part, on lui pique les couilles, on lui arrache quatre dents. Puis arrive Zelmire dont la mort approche. On lui enfonce un fer rouge dans le con, on lui fait six blessures sur le sein et douze sur les cuisses, on lui pique fort avant le nombril, elle reçoit vingt soufflets de chaque ami, on lui arrache quatre dents, on la pique dans un œil, on la fouette, et on l’encule. En la sodomisant, Curval, son époux, lui annonce sa mort pour le lendemain ; elle s’en félicite, en disant que ce sera la fin de ses maux. Rosette paraît ; on lui arrache quatre dents, on la marque d’un fer chaud sur les deux omoplates, on la coupe sur les deux cuisses et au gras des jambes ; puis on l’encule en lui pétrissant les tétons. Thérèse paraît, on lui crève un œil et on lui donne cent coups de nerf de bœuf sur le dos.

Le vingt-six.

134. Un bougre se place au bas d’une tour, dans un endroit garni de pointes de fer. On précipite vers lui, du haut de la tour, plusieurs enfants des deux sexes qu’il a enculés avant : il se plaît à les voir se transpercer et à être éclaboussé de leur sang.

135. Le même dont elle a parlé les 11 et 13 février, et dont le goût est d’incendier, a aussi pour passion d’enfermer six femmes