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99. Un bougre : il place la femme sur un pieu à tête de diamant placée sur le croupion, ses quatre membres assujettis en l’air par des ficelles seulement ; les effets de cette douleur sont de faire rire et le supplice est affreux.

100. Un homme, qui aimait à couper un peu de chair sur le cul, perfectionne en faisant scier la fille très doucement entre deux planches.

101. Un bougre avec les deux sexes fait venir le frère et la sœur. Il dit au frère qu’il va le faire mourir dans un supplice affreux dont il lui fait voir les apprêts, que cependant il lui sauvera la vie s’il veut d’abord foutre sa sœur et l’étrangler ensuite devant lui. Le jeune homme accepte, et pendant qu’il fout sa sœur, le libertin encule tantôt le garçon, tantôt la fille. Puis le frère, de peur de la mort qu’on lui présente, étrangle sa sœur, et au moment où il est après l’expédition, une trappe préparée s’ouvre, et tous deux, aux yeux du paillard, tombent dans un brasier ardent.

102. Un bougre exige qu’un père foute sa fille devant lui. Il encule ensuite la fille tenue par le père ; ensuite il dit au père qu’il faut absolument que sa fille périsse, mais qu’il a le choix ou de la tuer lui-même en l’étranglant, ce qui ne la fera point souffrir, ou, s’il ne veut pas tuer sa fille, que lui alors va la tuer, mais que ce sera, et devant les yeux du père et dans des supplices épouvantables. Le père aime mieux tuer sa fille avec un cordon serré autour du col que de la voir souffrir des tourments affreux, mais quand il va s’y préparer, on le lie, on le garrotte et on écorche sa fille devant lui, que l’on roule ensuite sur des épines de fer brûlantes, puis on la jette dans un brasier, et le père est étranglé pour lui apprendre, dit le libertin, à consentir à vouloir étrangler lui-même sa fille. On le jette, après, dans le même brasier de sa fille.

103. Un grand amateur de culs et de fouet réunit la mère et la fille. Il dit à la fille qu’il va tuer sa mère, si elle ne consent pas à avoir les deux mains coupées : la petite y consent ; on les coupe. Alors il sépare ces deux êtres-là, on lie la fille par le col à une corde, les pieds sur un tabouret ; au tabouret est une autre corde dont le bout passe dans la chambre où l’on tient la mère. On dit à la mère de tirer cette corde : elle la tire sans savoir ce qu’elle fait ; on la mène sur-le-champ contempler son ouvrage, et, dans le moment du désespoir, on lui abat par-derrière la tête d’un coup de sabre.

Ce même soir, Durcet, jaloux du plaisir qu’ont eu, la nuit passée, les deux frères, veut qu’on vexe Adélaïde, dont il assure que ce sera bientôt le