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119. Il coupe un bout de la langue, après s’être fait torcher le cul merdeux avec cette même langue, puis l’encule quand sa mutilation est faite.

120. Il a une machine de fer ronde qui entre dans les chairs et qui coupe, laquelle, quand elle est retirée, enlève un morceau rond de chair aussi profond que l’on a laissé descendre la machine, qui creuse toujours si on ne la retient pas.

121. Il fait eunuque un garçon de dix à quinze ans.

122. Il serre et enlève avec des tenailles le bout des seins et les coupe avec des ciseaux.

Ce même soir, Augustine est livrée pour le cul. Curval, en l’enculant, avait voulu baiser la gorge de Constance, et en déchargeant, il lui a enlevé le bout avec ses dents ; mais comme on la panse tout de suite, on assure que ça ne fera rien à son fruit. Curval dit à ses confrères, qui plaisantent de sa rage contre cette créature, qu’il n’est pas le maître des sentiments de rage qu’elle lui inspire. Lorsque à son tour le duc encule Augustine, celle qu’il a contre cette belle fille s’exhale on ne saurait plus vivement : si on n’y avait pas eu l’œil, il l’aurait blessée ou au sein, ou en lui serrant le cou de toute sa force, en déchargeant. Il demande encore à l’assemblée d’en être le maître, mais on lui objecte qu’il faut attendre les narrations de Desgranges. Son frère le prie de prendre patience jusqu’à ce qu’il lui donne lui-même l’exemple sur Aline ; que ce qu’il veut faire avant dérangerait toute l’économie des arrangements. Cependant, comme il n’en peut plus, qu’il lui faut absolument un supplice contre cette belle fille, on lui permet de lui faire une légère blessure au bras : il la fait dans les chairs de l’avant-bras gauche, en suce le sang, décharge, et on panse cette blessure, de manière à ce que, le quatrième jour, il n’y paraît plus.

Le vingt-six.

123. Il casse une bouteille légère de verre blanc sur le visage de la fille, attachée et hors de défense ; il a beaucoup sucé la bouche et la langue avant.

124. Il lui attache les deux jambes, il lui lie une main derrière le dos, lui donne dans l’autre main un petit bâton pour se défendre, puis il l’attaque à grands coups d’épée, lui fait plusieurs blessures dans les chairs, et va décharger sur les plaies.

125. Il l’étend sur une croix de Saint-André, fait la cérémonie de la rompre, offense trois membres sans luxation, et brise décidément ou un bras ou une jambe.

126. Il la fait mettre de profil, et lâche un coup de pistolet chargé à plomb qui lui effleure les deux seins ; il vise à emporter un des petits bouts.