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tomber dans un assoupissement profond, pendant lequel le libertin l’encule. C’est le même homme dont a parlé Duclos le 27 et dont Desgranges parlera le 6 de février.

68. Le même homme dont Desgranges parlera le 16 de février fait toutes les cérémonies pour couper la tête de la fille ; lorsque le coup va tomber, un cordon retire précipitamment le corps de la fille, le coup porte sur le billot, et le sabre y enfonce de trois pouces. Si la corde ne retire pas la fille à temps, elle est morte. Il décharge en lâchant son coup. Mais, avant, il l’a enculée, le cou sur le billot.

Le soir, Colombe est livrée pour le cul ; on la menace et on fait mine de lui couper le cou.

Le quinze.

69. Il pend la putain tout à fait ; elle a ses pieds appuyés sur un tabouret, une corde tient au tabouret ; il est en face, posté sur un fauteuil, où il se fait branler par la fille de cette femme-là. En déchargeant, il tire la corde ; la fille, n’étant plus soutenue, reste accrochée ; il sort, des valets viennent, détachent la fille, et au moyen d’une saignée, elle en revient, mais ce secours se donne à son insu. Il va coucher avec la fille, et la sodomise toute la nuit en lui disant qu’il a pendu sa mère ; il ne veut pas savoir qu’elle en est revenue. (Dites que Desgranges en parlera.)

70. Il tire la fille par les oreilles, et la promène ainsi, nue, au milieu de la chambre ; il décharge alors.

71. Il pince la fille extraordinairement sur tout le corps, excepté sur le sein ; il la rend toute noire.

72. Il la pince sur la gorge, la lui moleste et la lui pétrit, jusqu’à ce qu’elle soit entièrement meurtrie.

73. Il lui trace des chiffres et des lettres avec la pointe d’une aiguille sur les tétons, mais l’aiguille est envenimée, la gorge enfle, et elle souffre beaucoup.

74. Lui enfonce mille ou deux mille camions dans les tétons, et décharge quand elle en a le sein couvert.

On surprend ce jour-là Julie, toujours plus libertine que jamais, se branlant avec la Champville. L’évêque la protège encore plus depuis lors, et l’admet dans sa chambre, comme le duc a Duclos, Durcet Martaine, et Curval Fanchon. Elle avoue que depuis sa répudiation, comme elle avait été condamnée à aller coucher dans l’étable des bêtes, la Champville l’avait retirée dans sa chambre et couchait avec elle.