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55. Il la descend nue dans un puits très profond et la menace de le combler de pierres ; il jette quelques mottes de terre pour l’effrayer, et décharge dans le puits sur la tête de la putain.

56. Il fait entrer chez lui une femme grosse, et l’effraie en menaces et en propos ; il la fouette, renouvelle ses mauvais traitements pour la faire avorter, ou chez lui ; ou dès qu’elle est de retour chez elle. Si elle accouche chez lui, il la paye double.

57. Il l’enferme dans un cachot noir, au milieu de chats, de rats et de souris ; il lui persuade qu’elle est là pour sa vie, et il va chaque jour se branler à sa porte en la persiflant.

58. Il lui enfonce des gerbes d’artifice dans le cul, dont les flammèches lui grésillent les fesses en y retombant.

Ce soir-là Curval fait reconnaître Zelmire pour sa femme, et l’épouse publiquement. L’évêque les marie ; il répudie Julie, qui tombe dans le plus grand discrédit, mais que son libertinage soutient cependant et que l’évêque protège un peu, jusqu’à ce qu’il se déclarera tout à fait pour elle, comme on le verra.

On s’aperçoit mieux que jamais, ce soir-là de la haine taquine de Durcet pour Adélaïde ; il la tourmente, il la vexe, elle se désole ; et le président, son père, ne la soutient point.

Le treize.

59. Il attache une fille sur une croix de Saint-André suspendue en l’air, et l’y fouette à tour de bras sur tout le train de derrière. Après cela, il la détache et la jette par une fenêtre, mais elle tombe sur des matelas préparés ; il décharge en l’entendant tomber. Détaillez la scène qu’il lui fait pour légitimer cela.

60. Il lui fait avaler une drogue qui lui fait voir une chambre remplie d’objets horribles. Elle voit un étang dont l’eau la gagne, elle monte sur une chaise pour éviter l’eau. On lui dit qu’elle n’a point d’autre parti à prendre que de se jeter à la nage ; elle s’y jette, mais elle tombe à plat sur un carreau, et se fait souvent beaucoup de mal. C’est l’instant de la décharge de notre libertin, dont le plaisir, avant, a été de beaucoup baiser le derrière.

61. Il la tient suspendue par une poulie en haut d’une tour ; il est à portée de la corde placée à une fenêtre au-dessus ; il se branle, donne des secousses à la corde, et menace de la couper en déchargeant. On le fouette pendant cela, et, avant, il a fait chier la putain.

62. Elle est tenue par quatre petites cordes minces aux quatre membres. Ainsi suspendue dans la plus cruelle attitude, on