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son derrière ; elle fuit, et s’écorche en laissant toute la peau prise au cercle.

Ce soir-là, on fait faire des profanations à Adélaïde et à Sophie, les deux dévotes, et le duc dépucelle Augustine, dont il est amoureux depuis longtemps ; il lui décharge trois fois de suite dans le con. Et dès le même soir, il propose de la faire courir nue dans les cours, par le froid affreux qu’il fait. Il le propose vivement ; on ne veut pas, parce qu’elle est très jolie et qu’on veut la conserver, que d’ailleurs elle n’est pas encore dépucelée par-derrière. Il offre deux cents louis à la société pour la faire descendre au caveau dès le même soir : on refuse. Il veut au moins qu’elle ait le cul claqué ; elle reçoit vingt-cinq claques de chaque ami. Mais le duc donne les siennes à tour de bras et décharge une quatrième fois en les donnant. Il couche avec elle, et l’enconne encore trois coups pendant la nuit.

Le vingt-six.

126. Il fait saouler la fille ; elle se couche ; dès qu’elle dort, on enlève son lit. Elle se penche pour prendre son pot de chambre, vers le milieu de la nuit. Ne le trouvant pas, elle tombe parce que le lit est en l’air et la culbute dès qu’elle se penche. Elle tombe sur des matelas préparés ; l’homme l’attend là, et la fout dès qu’elle tombe.

127. Il la fait courir nue dans un jardin, en la poursuivant avec un fouet de poste dont elle est seulement menacée. Il faut qu’elle coure jusqu’à ce qu’elle tombe de lassitude : c’est l’instant où il se jette sur elle et où il la fout.

128. Il fouette la fille, par reprise de dix coups, jusqu’à cent, avec un martinet de soie noire ; il baise beaucoup les fesses à chaque reprise.

129. Il fouette avec des verges trempées dans de l’esprit-de-vin, et ne décharge sur les fesses de la fille que lorsqu’il les voit en sang.

Champville ne conte que quatre passions ce jour-là, parce que c’est la fête de la huitième semaine. On la célèbre par le mariage de Zéphire et d’Augustine, qui tous deux appartiennent au duc et qui couchent dans sa chambre ; mais avant la célébration, le duc veut que Curval fouette le garçon, pendant qu’il fouettera la fille. Cela a lieu ; ils reçoivent chacun cent coups de fouet, mais le duc, plus animé que jamais contre Augustine, parce qu’elle l’a beaucoup fait décharger, la fouette jusqu’au sang.

(Il faudra, ce soir-là, expliquer ce que c’est que les pénitences, comment on y procède, et quel nombre de coups de fouet on y reçoit.