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se contenter avec elle de plaisirs moins dangereux, quoique pour le moins aussi fatigants : Julie gagnait peu avec le président, dont on sait que le vit était fort gros, et d’ailleurs quelque malpropre qu’elle fût elle-même par négligence, elle ne s’arrangeait nullement d’une saleté de débauche telle qu’était celle du président, son cher époux.

Aline, sœur cadette de Julie et réellement fille de l’évêque, était bien éloignée et des habitudes et du caractère et des défauts de sa sœur. C’était la plus jeune des quatre : à peine avait-elle dix-huit ans ; c’était une petite physionomie piquante, fraîche et presque mutine, un petit nez retroussé, des yeux bruns pleins de vivacité et d’expression, une bouche délicieuse, une taille très bien prise quoique peu grande, bien en chair, la peau un peu brune, mais douce et belle, le cul un peu gros, mais moulé, l’ensemble des fesses le plus voluptueux qui pût s’offrir à l’œil du libertin, une motte brune et jolie, le con un peu bas, ce qu’on appelle à l’anglaise, mais parfaitement étroit, et, quand on l’offrit à l’assemblée, elle était exactement pucelle. Elle l’était encore, lors de la partie dont nous écrivons l’histoire, et nous verrons comme ces prémices furent anéanties. À l’égard de celles du cul, depuis huit ans l’évêque en jouissait paisiblement tous les jours, mais sans en avoir fait prendre le goût à sa chère fille qui, malgré son air espiègle et émoustillé, ne se prêtait pourtant que par obéissance et n’avait pas encore démontré que le plus léger plaisir lui fit partager les infamies dont on la rendait journellement victime. L’évêque l’avait laissée dans une ignorance profonde ; à peine savait-elle lire et écrire, et elle ignorait absolument ce que c’était que la religion. Son esprit naturel n’était guère que de l’enfantillage, elle répondait drôlement, elle jouait, aimait beaucoup sa sœur, détestait souverainement l’évêque et craignait le duc comme le feu. Le jour des noces, quand elle se vit nue au milieu de quatre hommes, elle pleura, et fit d’ailleurs tout ce qu’on voulut d’elle, sans plaisir comme sans humeur. Elle était sobre, très propre et n’ayant d’autre défaut que beaucoup de paresse, la nonchalance régnant dans toutes ses actions et dans toute sa personne, malgré l’air de vivacité que ses yeux annonçaient. Elle abhorrait le président presque autant que son oncle, et Durcet, qui ne la ménageait pourtant pas, était néanmoins le seul pour lequel elle eût l’air de n’avoir aucune répugnance.

Tels étaient donc les huit principaux personnages avec lesquels nous allons vous faire vivre, mon cher lecteur. Il est temps de vous dévoiler maintenant l’objet des plaisirs singuliers qu’on se proposait.

Il est reçu, parmi les véritables libertins, que les sensations communiquées par l’organe de l’ouïe sont celles qui flattent davantage et dont les impressions sont les plus vives. En conséquence, nos quatre scélérats, qui voulaient que la volupté s’imprégnât dans leur cœur aussi avant et aussi profondément qu’elle y pouvait pénétrer, avaient à ce dessein imaginé une chose assez singulière. Il s’agissait, après s’être entouré de tout ce qui pouvait le mieux satisfaire les autres sens par la lubricité, de se faire