Page:Sade - Les 120 journées de Sodome (édition numérique).djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— Page 193 —

(XXV)

Vingt et unième journée

On s’occupa dès le matin de cette cérémonie, suivant l’usage accoutumé, mais, je ne sais si c’était fait exprès ou non, mais la jeune épouse se trouva coupable dès le matin : Durcet assura qu’il avait trouvé de la merde dans son pot de chambre. Elle s’en défendit, elle dit que, pour la faire punir, c’était la vieille qui était venue faire cela, et qu’on leur faisait souvent de ces tromperies-là quand on avait envie de les punir : elle eut beau dire, elle ne fut pas écoutée, et comme son petit mari était déjà sur la liste, on s’amusa beaucoup du plaisir de les corriger tous deux. Cependant les jeunes époux furent conduits en pompe, après la messe, au grand salon de compagnie où la cérémonie devait se compléter avant l’heure du repas. Ils étaient tous deux du même âge, et l’on livra la jeune fille nue à son mari, en permettant à celui-ci d’en faire tout ce qu’il voudrait. Rien ne parle comme l’exemple ; il était impossible d’en recevoir de plus mauvais et de plus contagieux. Le jeune homme saute donc comme un trait sur sa petite femme, et comme il bandait fort dur, quoiqu’il ne déchargeât point encore, il l’aurait inévitablement enfilée ; mais quelque légère qu’eût été la brèche, messieurs mettaient toute leur gloire à ce que rien n’altérât ces tendres fleurs qu’ils voulaient cueillir seuls. Moyen en quoi l’évêque, arrêtant l’enthousiasme du jeune homme, profita lui-même de l’érection et se fit mettre dans le cul l’engin très joli et déjà très formé dont Zélamir allait enfiler sa jeune moitié. Quelle différence pour ce jeune homme ! et quelle distance entre le cul fort large du vieil évêque et le jeune con étroit d’une petite vierge de treize ans ! Mais on avait affaire à des gens avec lesquels il n’y avait pas à raisonner. Curval s’empara de Colombe et la foutit en cuisses par-devant, en lui léchant les yeux, la bouche, les narines et la totalité du visage. Sans doute, on lui rendit pendant ce temps-là quelques services, car il déchargea, et Curval n’était pas homme à perdre son foutre pour des niaiseries semblables. On dîna ; les deux époux furent admis au café comme ils l’avaient été au repas, et ce café fut servi ce jour-là par l’élite des sujets, je veux dire par Augustine, Zelmire, Adonis et Zéphire. Curval, qui voulait rebander, voulut de la merde absolument, et Augustine lui lâcha le plus bel étron qu’on pût faire. Le duc se fit sucer par Zelmire, Durcet par Colombe et l’évêque par Adonis. Ce dernier chia dans la bouche de Durcet, quand il eut expédié