Page:Sade - Les 120 journées de Sodome (édition numérique).djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— Page 188 —

elle le fit chier, et le libertin dévora, pendant que cette vieille sorcière l’étrillait à tour de bras. Cette lubricité ayant échauffé les têtes, on voulut de la merde de tous les côtés, et alors Curval, qui n’avait point déchargé, mêla à son étron celui de Thérèse qu’il fit chier sur-le-champ. L’évêque, accoutumé à se servir des jouissances de son frère, en fit autant avec la Duclos, le duc avec Marie, et Durcet avec Louison. Il était atroce, inouï, je le répète, de se servir de vieilles gouines comme celles-là, quand on avait à ses ordres d’aussi jolis objets : mais, on le sait, la satiété naît au sein de l’abondance, et c’est au milieu des voluptés que l’on se délecte par des supplices. Ces saletés faites sans qu’il en eût coûté qu’une décharge, et ce fut l’évêque qui la fit, on fut se mettre à table. En train de faire des saletés, on ne voulut aux orgies que les quatre vieilles et les quatre historiennes, et on renvoya tout le reste. On en dit tant, on en fit tant, que pour le coup tout le monde partit, et nos libertins ne furent se coucher que dans les bras de l’épuisement et de l’ivresse.