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table, satisfirent en chiant, l’un Durcet, l’autre Curval, qui gobèrent délicieusement ces petites digestions enfantines. Le café fut servi par Augustine, Fanny, Céladon et Zéphire. Le duc ordonna à Augustine de branler Zéphire et à celui-ci de lui chier dans la bouche en même temps qu’il déchargerait. L’opération réussit à merveille, et si bien que l’évêque voulut en faire autant à Céladon : Fanny le branla, et le petit bonhomme eut ordre de chier dans la bouche de monseigneur en même temps qu’il sentirait son foutre couler. Mais il n’y eut pas de ce côté un succès aussi brillant que de l’autre ; l’enfant ne put jamais chier en même temps qu’il déchargeait, et comme ceci n’était qu’une épreuve et que les règlements n’ordonnaient rien sur cela, on ne lui infligea aucune punition. Durcet fit chier Augustine, et l’évêque, qui bandait ferme, se fit sucer par Fanny pendant qu’elle lui chiait dans la bouche ; il déchargea et, comme sa crise avait été violente, il brutalisa un peu Fanny et ne put malheureusement point la faire punir, quelque envie qu’il paraissait bien qu’il en eût. Il n’y avait rien de si taquin que l’évêque. Sitôt qu’il avait déchargé, il aurait volontiers voulu voir au diable l’objet de sa jouissance ; on le savait, et il n’y avait rien que les jeunes filles, les épouses et les jeunes garçons craignissent autant que de lui faire perdre du foutre. Après la méridienne, on passa au salon où chacun ayant pris place, Duclos reprit ainsi le fil de sa narration :

« J’allais quelquefois faire des parties en ville, et comme elles étaient communément plus lucratives, la Fournier tâchait de se procurer de celles-là le plus qu’elle pouvait. Elle m’envoya un jour chez un vieux chevalier de Malte, qui m’ouvrit une espèce d’armoire toute remplie de cases ayant chacune un vase de porcelaine dans lequel était un étron. Ce vieux débauché était arrangé avec une de ses sœurs qui était abbesse d’un des plus considérables couvents de Paris. Cette bonne fille, à sa sollicitation, lui envoyait tous les matins des caisses pleines des étrons de ses plus jolies pensionnaires. Il rangeait tout cela par ordre, et quand j’arrivai il m’ordonna de prendre un tel numéro qu’il m’indiqua et qui était le plus ancien. Je le lui présentai. “Ah ! dit-il, c’est celui d’une fille de seize ans belle comme le jour. Branle-moi pendant que je vais le manger.” Toute la cérémonie consistait à le secouer et à lui présenter les fesses pendant qu’il dévorait, puis à mettre sur le même plat mon étron à la place de celui qu’il venait de gober. Il me regardait le faire, me torchait le cul avec la langue et déchargeait en me suçant l’anus. Ensuite, les tiroirs se refermaient, j’étais payée, et notre homme, à qui je rendais cette visite d’assez bon matin, se rendormait comme si de rien n’était.

« Un autre, selon moi plus extraordinaire (c’était un vieux moine), entre, demande huit ou dix étrons des premiers venus, filles ou garçons, ça lui est égal. Il les mêle, les pétrit, mord au milieu et décharge en en dévorant au moins la moitié pendant que je le suce.