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ayant fait quelque objection très raisonnable sur ce qu’il voulait faire, Durcet se contenta de les inscrire. Il n’y avait pas moyen de s’en prendre aux vieilles. Messieurs les avaient ce soir-là toutes fait coucher dans leur chambre. Ceci éclaira donc sur ce défaut d’administration, et on s’arrangea à l’avenir pour qu’il restât toujours assidûment au moins une vieille chez les filles et une chez les garçons. On fut se recoucher, et Curval, que la colère n’avait rendu que plus cruellement impudique, fit à sa fille des choses que nous ne pouvons pas encore dire, mais qui, en précipitant sa décharge, le firent au moins rendormir tranquille. Le lendemain, toutes les poules étaient si effrayées qu’on ne trouva aucune délinquante, et seulement chez les garçons le petit Narcisse à qui Curval avait défendu, depuis la veille, de se torcher le cul, voulant l’avoir merdeux au café que cet enfant devait servir ce jour-là, et qui malheureusement ayant oublié l’ordre, s’était nettoyé l’anus avec le plus grand soin. Il eut beau dire que sa faute était réparable, puisqu’il avait envie de chier, on lui dit de la garder et qu’il n’en serait pas moins inscrit sur le fatal livre : cérémonie que le redoutable Durcet vint faire à l’instant sous ses yeux, en lui faisant sentir toute l’énormité de sa faute et qu’il ne faudrait peut-être que cela pour faire manquer la décharge de monsieur le président. Constance, qu’on ne gênait plus sur cela à cause de son état, la Desgranges et Brise-cul furent les seuls qui eurent des permissions de chapelle, et tout le reste eut ordre de se réserver pour le soir. L’événement de la nuit fit la conversation du dîner ; on railla le président de laisser ainsi sauter les oiseaux de sa cage ; le vin de Champagne lui rendit sa gaieté, et on passa au café. Narcisse et Céladon, Zelmire et Sophie, le servirent. Cette dernière était bien honteuse ; on lui demanda combien de fois cela était arrivé, elle répondit que ce n’était que la seconde et que Mme de Durcet lui donnait de si bons conseils qu’il était en vérité bien injuste de les punir toutes les deux pour cela. Le président l’assura que ce qu’elle appelait de bons conseils en étaient de très mauvais dans sa situation et que la dévotion qu’elle lui mettait dans la tête ne servirait qu’à la faire punir tous les jours ; qu’elle ne devait avoir, où elle se trouvait, d’autres maîtres et d’autres dieux que ses trois confrères et lui, et d’autre religion que de les servir et de leur obéir aveuglément dans tout. Et, tout en sermonnant, il la fit mettre à genoux entre ses jambes et lui ordonna de lui sucer le vit, ce que la pauvre petite malheureuse exécuta tout en tremblant. Le duc, toujours partisan des fouteries en cuisses, au défaut de mieux, enfilait Zelmire de cette manière, en se faisant chier dans la main par elle et gobant à mesure qu’il recevait, et tout cela pendant que Durcet faisait décharger Céladon dans sa bouche, et que l’évêque faisait chier Narcisse. On se livra à quelques minutes de méridienne, et s’étant arrangée au salon d’histoire, Duclos reprit ainsi le fil de son histoire :

« Le galant octogénaire que me destinait la Fournier était, messieurs, un maître des comptes, petit, replet et d’une fort désagréable figure. Il établit