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arrive et, m’ayant toisée, il gronde Mme Fournier de ne pas lui avoir procuré plus tôt une aussi jolie créature. Je le remercie de son honnêteté, et nous montons. D’Aucourt était un homme d’environ cinquante ans, gros, gras, mais d’une figure agréable, ayant de l’esprit et, ce qui me plaisait le plus en lui, une douceur et une honnêteté de caractère qui m’enchantèrent dès le premier moment. “Vous devez avoir le plus beau cul du monde”, me dit d’Aucourt en m’attirant vers lui, et me fourrant la main sous les jupes qu’il dirigea sur-le-champ au derrière : “Je suis connaisseur, et les filles de votre tournure ont presque toujours un beau cul. Eh bien ! ne le disais-je pas pas bien ? continua-t-il dès qu’il l’eût palpé un instant ; comme c’est frais, comme c’est rond !” Et me retournant lestement en relevant d’une main mes jupes sur mes reins et en palpant de l’autre, il se mit en devoir d’examiner l’autel où s’adressaient se vœux. “Parbleu ! s’écria-t-il, c’est réellement un des plus beaux culs que j’aie vus de ma vie, et j’en ai pourtant beaucoup vu… Écartez… Voyons cette fraise… que je la suce… que je la dévore… C’est réellement un très beau cul que cela, en vérité… eh ! dites-moi, ma petite, vous a-t-on prévenue ? — Oui, monsieur. — Vous a-t-on dit que je faisais chier ? — Oui, monsieur : — Mais votre santé ? reprend le financier. — Oh ! monsieur, elle est sûre. — C’est que je pousse la chose un peu loin, continua-t-il, et si vous n’étiez pas absolument bien saine, j’y risquerais. Monsieur, lui dis-je, vous pouvez faire absolument tout ce que vous voudrez. Je vous réponds de moi comme de l’enfant qui vient de naître ; vous pouvez agir en sûreté.” Après ce préambule, d’Aucourt me fit pencher vers lui, toujours en tenant mes fesses écartées, et collant sa bouche sur la mienne, il suça ma salive un quart d’heure. Il se reprenait pour lâcher quelques “foutre !” et se remettait aussitôt à pomper amoureusement. “Crachez, crachez dans ma bouche, me disait-il de temps en temps, remplissez-la bien de salive.” Et alors je sentis sa langue qui tournait tout autour de mes gencives, qui s’enfonçait le plus avant qu’elle pouvait et qui semblait attirer tout ce qu’elle rencontrait à elle. “Allons, dit-il, je bande, mettons-nous à l’ouvrage.” Alors il se remit à considérer mes fesses, en m’ordonnant de donner l’essor à son vit. Je sortis un petit engin gros comme trois doigts, uni et long, de près de cinq pouces, lequel était fort roide et fort en fureur. “Quittez vos jupes, me dit d’Aucourt, moi je vais quitter ma culotte ; il faut de part et d’autre que les fesses soient bien à l’aise pour la cérémonie que nous allons faire.” Puis, dès qu’il se vit obéi : “Relevez bien, continua-t-il, votre chemise sous votre corset et dégagez absolument le derrière… Couchez-vous à plat sur le lit.” Alors il s’assit sur une chaise et il se remit encore à caresser mes fesses, dont il semblait que la vue l’enivrait. Un instant il les écarta, et je sentis sa langue pénétrer dans le plus intérieur pour vérifier, disait-il, d’une manière incontestable s’il était bien vrai que la poule eût envie de pondre : je vous rends ses propres expressions. Cependant, je ne le touchais pas ; il agitait légèrement lui-même ce petit membre sec que je venais de mettre à découvert. “Allons, dit-il, mon enfant, mettons-nous à l’œuvre ; la merde est prête, je l’ai sentie, souvenez-