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petite, chie, mon ange ! s’écrie-t-il tout en feu. Fais-moi bien voir l’étron sortir de ton beau cul.” Et il l’aidait ; ses doigts, pressant l’anus, facilitaient l’explosion ; il se branlait, il observait, il s’enivrait de volupté, et l’excès du plaisir le transportant à la fin tout à fait hors de lui, ses cris, ses soupirs, ses attouchements, tout me convainc qu’il touche au dernier période du plaisir, et j’en deviens sûre en tournant la tête et voyant son engin en miniature dégorger quelques gouttes de sperme dans le même vase que je venais de remplir. Celui-là sortit sans humeur ; il m’assura même qu’il me ferait l’honneur de me revoir, quoique je fusse persuadée du contraire, sachant au mieux qu’il ne revoyait jamais deux fois la même fille. »

« Mais je conçois cela, dit le président qui baisait le cul d’Aline, sa compagne du canapé ; il faut en être où nous en sommes, il faut être réduit à la disette qui nous accable pour faire chier un cul plus d’une fois. — Monsieur le président, dit l’évêque, vous avez un certain son de voix entrecoupé qui me fait voir que vous bandez. — Ah ! pas un mot, reprit Curval, je baise les fesses de Mlle votre fille, qui n’a pas seulement la complaisance de me décocher un malheureux pet. — Je suis donc plus heureux que vous, dit l’évêque ; car voilà Mme votre femme qui vient de me faire le plus bel étron et le plus copieux… — Allons, silence, messieurs, silence ! dit le duc, dont la voix semblait être étouffée par quelque chose qui lui couvrait la tête ; silence, morbleu ! nous sommes ici pour entendre et non pas pour agir. — C’est donc à dire que tu ne fais rien, lui dit l’évêque, et c’est pour écouter que te voilà vautré sous trois ou quatre culs. — Allons, allons, il a raison. Continue, Duclos, il sera plus sage à nous d’écouter des sottises que d’en faire, il faut se réserver. Et Duclos allait reprendre, lorsque l’on entendit les hurlements ordinaires et les blasphèmes accoutumés des décharges du duc, lequel, entouré de son quadrille, perdait lubriquement son foutre, branlé par Augustine qui le pollue, dit-il, délicieusement, et faisant avec Sophie, Zéphire et Giton tout plein de petites sottises très analogues au genre de celles qu’on racontait. « Ah, sacredieu, dit Curval, je ne puis pas souffrir ces mauvais exemples-là. Je ne connais rien qui fasse décharger comme une décharge, et voilà cette petite putain, dit-il en parlant d’Aline, qui ne pouvait rien tout à l’heure et qui fait tout ce qu’on veut à présent… N’importe, je tiendrai. Ah ! tu as beau chier, garce, tu as beau chier, je ne déchargerai pas ! — Je vois bien, messieurs, dit Duclos, qu’après vous avoir pervertis, c’est à moi de vous mettre à la raison, et pour y parvenir je vais reprendre mon récit sans attendre vos ordres. — Eh ! non, non, dit l’évêque, je ne suis pas si réservé que M. le président, moi ; le foutre me pique et il faut qu’il sorte. » Et en disant cela, on lui vit faire devant tout le monde des choses que l’ordre que nous nous sommes prescrit ne nous permet pas de dévoiler encore, mais dont la volupté fit très rapidement couler le sperme dont le picotement commençait à gêner ses couilles. Pour Durcet, absorbé dans le cul de Thérèse, on ne l’entendit pas, et vraisemblablement la nature lui refusait ce qu’elle accordait