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affaire-ci, car pour quant à moi, je m’en accommode fort. » Et Duclos reprit en ces termes :

« Prévenue, dit-elle, de tout ce qui devait se passer chez le libertin où l’on m’envoyait, je me vêtis en garçon, et comme je n’avais que vingt ans, de beaux cheveux et une jolie figure, ce vêtement m’allait à merveille. J’ai la précaution de faire avant de partir, dans ma culotte, ce que M. le président vient de se faire faire dans la sienne. Mon homme m’attendait au lit, je m’approche, il me baise deux ou trois fois très lubriquement sur la bouche, il me dit que je suis le plus joli petit garçon qu’il ait encore vu, et tout en me louant, il cherche à déboutonner ma culotte. J’use d’un peu de défense, dans la seule intention de mieux enflammer ses désirs, il me presse, il réussit, mais comment vous peindre l’extase qui le saisit dès qu’il aperçoit et le paquet que je porte, et la bigarrure qu’il a fait sur mes deux fesses. “Comment, petit coquin, me dit-il, vous avez chié dans vos culottes !… Mais peut-on faire des cochonneries comme cela ?” Et, dans l’instant, me tenant toujours tournée et les braies rabattues, il se branle, il se secoue, s’accole contre mon dos et lance son foutre sur le paquet en m’enfonçant sa langue dans la bouche.

« Eh quoi ! dit le duc, il ne toucha rien, il ne mania rien de ce que vous savez ? — Non, monseigneur, dit la Duclos, je vous dis tout et ne vous cache aucune circonstance. Mais un peu de patience, et nous arriverons par degrés à ce que vous voulez dire. »

« “Allons en voir un bien plaisant, me dit une de mes compagnes ; celui-là n’a pas besoin de fille, il s’amuse tout seul.” Nous nous rendons au trou, instruites que, dans la chambre voisine où il devait se rendre, il y avait un pot de chaise percée qu’on nous avait ordonné de remplir depuis quatre jours, et il devait y avoir au moins plus d’une douzaine d’étrons. Notre homme arrive ; c’était un vieux sous-fermier d’environ soixante-dix ans. Il s’enferme, va droit au pot qu’il sait renfermer les parfums dont il a demandé les jouissances. Il le prend et, s’asseyant sur un fauteuil, il examine amoureusement une heure toutes les richesses dont on le rend possesseur. Il respire, il touche, il manie, semble les sortir tous les uns après les autres pour avoir le plaisir de les mieux contempler. Extasié à la fin, il sort de sa brayette, un vieux chiffon noir qu’il secoue de toutes ses forces ; une main branle, l’autre s’enfonce dans le pot, rapporte à cet outil qu’on fête une pâture capable d’enflammer ses désirs ; mais il n’en dresse pas davantage. Il y a des moments où la nature est si rétive que les excès qui nous délectent le mieux ne parviennent pas à lui rien arracher. Il eut beau faire, rien ne dressa ; mais à force de secousses, faites avec la même main qui venait d’être trempée dans l’excrément même, l’éjaculation part : il se roidit, il se renverse, sent,