du corps ne sera serré par rien et une épingle détachée suffira pour les mettre nus. À l’égard des vieilles elles seront alternativement en sœurs grises, en religieuses, en fées, en magiciennes et quelquefois en veuves. Les portes des cabinets attenants ces niches, seront toujours entr’ouvertes, et le cabinet très échauffé par des poêles de communication, garnis de tous les meubles nécessaires aux différentes débauches. Quatre bougies brûleront dans chacun de ces cabinets, et cinquante dans le salon. À 6 heures précises l’historienne commencera sa narration que les amis pourront interrompre à tous les instants que bon leur semblera. Cette narration durera jusqu’à 10 heures du soir, et pendant ce temps-là comme son objet est d’enflammer l’imagination, toutes les lubricités seront permises excepté néanmoins celles qui porteraient atteinte à l’ordre et l’arrangement pris pour la défloration, lequel sera toujours exactement conservé. Mais on fera du reste tout ce qu’on voudra avec son épouse, le fouteur, le quatrain et la vieille du quatrain et même avec les historiennes, si la fantaisie en prend, et cela ou dans sa niche, ou dans le cabinet qui en dépend. La narration sera suspendue tant que dureront les plaisirs de celui dont les besoins l’interrompent, et on la reprendra quand il aura fini. À 10 heures on servira le souper, les épouses, les historiennes, et les 8 petites filles iront promptement souper entre elles et apart, jamais les femmes n’étant admises au souper des hommes, et les amis souperont avec les quatre fouteurs qui ne seront pas du service de nuit, et quatre petits garçons, les quatre autres serviront aidés des vieilles, en sortant du soupe, on passera dans le salon
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