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culières en ce moment-là, et que si l’on veut paillarder un instant, ce sera entre soi et devant tout ce qui assistera au déjeuner. — Ces filles auront pour coutume général de se mettre toujours à genoux chaque fois qu’elles verront ou rencontreront un ami, et elles y resteront jusqu’à ce qu’on leur dise de se relever. Elles seules, les épouses et les vieilles seront soumises à cette loi, on en dispense tout le reste, mais tout le monde sera tenu à n’appeler jamais que monseigneur chaque des amis avant de sortir de la chambre des filles. Celui des amis chargé de la tenue du mois (l’intention étant que chaque mois un ami ait le détail du tout, et que chacun y passe à son tour, dans l’ordre suivant : Durcet pendant novembre, l’évêque pendant décembre, le président pendant janvier, et le duc pendant février) celui donc des amis qui sera du mois, avant de sortir de l’appartement des filles les examinera toutes les unes après les autres pour voir si elles sont dans l’état où il leur aura été enjoint de se tenir, ce qui sera signifié chaque matin aux vieilles et réglé sur le besoin que l’on aura de les tenir en tel ou tel état comme il est sévèrement défendu d’aller à la garderobe ailleurs que dans la chapelle qui a été arrangée et destinée pour cela, et défendu d’y aller sans une permission particulière laquelle est souvent refusée et pour cause. L’ami qui sera du mois examinera avec soin sitôt après le déjeuné, toutes les garderobes particulières des filles et dans l’un ou l’autre cas de contravention en deux objets ci-dessus désignés la délinquante sera condamnée à peine afflictive. On passera de là dans l’appartement des garçons afin d’y faire les mêmes visites, et