fesses, que de blancheur et d’incarnat réunis, mais l’ensemble était un peu petit, délicat dans toutes ses formes. Adélaïde était plutôt l’esquisse, que le modèle de la beauté, il semblait que la nature n’eut voulu qu’indiquer dans Adélaïde ce qu’elle avait prononcé si majestueusement dans Constance. Entre’ouvrait-on le cul délicieux, un bouton de rose s’offrait alors à vous et c’était dans toute sa fraîcheur et dans l’incarnat le plus tendre que la nature voulait vous le présenter. Mais quel étroit, quelle petitesse, ce n’était qu’avec des peines infinies que le président avait pu réussir, et il n’avait jamais pu renouveler que deux ou trois fois ces assauts. Durcet, moins exigeant, la rendait peu malheureuse sur cet objet mais depuis qu’elle était sa femme, par combien d’autres complaisances cruelles par quelle quantité d’autres soumissions dangereuses à lui fallait-il pas acheter ce petit bienfait, et d’ailleurs livrée au quatre libertins comme elle le devenait par l’arrangement pris que de cruels assauts n’avait-elle pas encore à soutenir et dans le genre dont Durcet lui faisait grâce et dans tous les autres. Adélaïde avait l’esprit que lui supposait sa figure c’est à dire extrêmement romanesque, les lieux solitaires étaient ceux qu’elle recherchait avec le plus de plaisir et elle y versait souvent des larmes involontaires, larmes que l’on n’étudie pas assez27) et qu’il semble que le pressentiment arrache à la nature, elle avait perdu depuis peu une amie qu’elle idolâtrait et cette perte affreuse se présentait sans cesse à son imagination, comme elle connaissait son père à merveille et qu’elle savait à quel point il portait l’égarement, elle était que sa jeune amie était devenue la
Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/42
Cette page a été validée par deux contributeurs.