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Curval, Hébé pour le duc, Rosette pour l’évêque et Michette pour Durcet ; et que la moindre faute à l’une ou l’autre de ces opérations, soit à celles qui regarderaient les épouses, soit à celles qui regarderaient les 4 jeunes files, serait punie avec une prodigieuse rigueur. Les pauvres femmes n’eurent pas plutôt appris le nouvel ordre, qu’elles pleurèrent et se désolèrent et malheureusement sans attendrir. On prescrivit seulement, que chaque femme servirait son mari, et Aline l’évêque, et que pour cette seule opération, il ne serait pas permis de les changer. Deux vieilles à tour de rôle furent chargées de s’y trouver de même pour le même service et l’heure en fut invariablement fixée. Le soir au sortir des orgies, il fut conclu, qu’on y procéderait toujours en commun, que pendant qu’on opérerait, les 4 sultanes en attendant les services qu’elles devaient rendre, présenteraient leurs fesses, et que les vieilles iraient d’un anus à l’autre, pour le presser, et l’ouvrir et l’exciter enfin à l’opération. Ce règlement promulgué, on procéda ce matin-là aux corrections, que l’on n’avait point faites la veille, attendu le désir qui avait pris de faire des orgies d’hommes, l’opération se fit dans l’appartement des sultanes, elles furent expédiées toutes les 8 et après elles Adélaïde, Aline et Cupidon, qui se trouvaient aussi tous trois sur la fatale liste, la cérémonie, avec les détails et toutes les postures200) d’usage en pareil cas, dura près de quatre heures, au bout desquelles on descendit au diner, la tête très embrasée et surtout celle de Curval, qui chérissait prodigieusement ces opérations, et n’y procédait jamais sans la plus certaine érection. Pour le duc, il y avait déchargé aussi que Durcet. Ce dernier, qui commençait à prendre une humeur de