Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/392

Cette page a été validée par deux contributeurs.

„Oh, pour celle-là,“ lui dit le duc, „tu n’avais pas envie de la prendre pour morte, car tu viens de lui donner un furieux signe de vie.“ — „Elle cria de peur,“ dit Durcet, „demande-lui ce que je lui ai fait, et ordonne-lui de vous le dire tout bas.“ Sophie s’approcha du duc pour le lui dire. — „ Ah“, dit celui-ci tout haut, „il n’y avait là ni quoi tant crier, ni de quoi faire une décharge,“ et comme le souper sonna on interrompit tous propos et tous plaisirs, pour aller jouir de ceux de la table. Les orgies se célébrèrent avec assez de tranquillité et on fut se coucher vertueusement, sans qu’il y eut même aucune apparence d’ivresse ce qui était extrêmement rare.


Vingt-septième journée.


Dès le matin les délations autorisées dès la veille commencèrent, et les sultanes ayant vu, qu’il ne manquait que Rosette, pour qu’elles fussent toutes les 8 en correction, ne manquèrent pas de l’aller accuser, on assura qu’elle avait pété toute la nuit, et comme c’était affaire de taquinerie de la part des jeunes filles, elle eut tout le sérail contre elle, et elle fut inscrite sur-le-champ, tout le reste se passa à merveille et excepté Sophie et Zelmire, qui balbutièrent un peu, les amis furent décidemment abordés avec le nouveau compliment, „ foutre-Dieu, voulez-vous mon cul, il y a de la merde“ et il y en avait bien exactement partout, car de peur de tentation de lavage, les vieilles avaient ôté tout vase, toute serviette et tout eau ; — le régime de la viande sans pain commença à échauffer, tourber ces petites bouches, qui ne se lavaient pas, on s’aperçut