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imité qu’en surpassant, on fut se mettre à table, et ayant aux moyens de quelques drogues farci de vents les entrailles de tous les sujets, hommes et femmes, on jouit après soupé à péter en gueule, les amis étaient tous quatre couchés sur le dos sur des canapés, la tête relevée et l’on venait tour à tour leur péter dans la bouche, Duclos était chargée de compter et de marquer, et comme il y avait 36 péteurs ou péteuses contre seulement 4 avaleurs, il y en eut, qui reçurent jusqu’à 130 pets. C’était pour cette lubrique cérémonie, que Curval voulait, que le duc se réservât, mais cela était parfaitement inutile, il était trop193) ami de libertinage, pour qu’un excès nouveau ne lui fît pas toujours le plus grand effet dans quelque situation qu’on vint le lui proposer, et il n’en déchargea pas moins une seconde fois complètement aux vents moëlleux de Fanchon. Pour Curval, ce furent les pets d’Antinous, qui lui coûtèrent de foutre, tandis que Durcet perdit le sien excité par ceux de Martaine, et l’évêque excité par ceux de Desgranges. Mais les jeunes beautés n’obtinrent rien, tant il est vrai, qu’il faut que tous se suivent et qu’il faut que ce soit toujours les goûts crapuleux, qui exécutent les choses infâmes.


Vingt-sixième journée.


Comme rien n’était plus délicieux que les punitions, que rien en préparait autant de plaisirs, et de ces sortes de plaisirs, qu’on s’était promis de ne goûter que là, jusque ce que les récits permissent, en les développant, de s’y livrer avec plus d’étendue, on imagina tout, pour tâcher de faire tomber les sujets dans des fautes, qui