ses fesses ; il était tard, on fut obligé de soustraire la méridienne et de passer au salon d’histoire, où Duclos attendait depuis longtemps ; dès que tout le monde fut arrangé, elle poursuivit le récit de ses avantures dans les termes suivants. — „J’ai déjà eu l’honneur de vous dire, messieurs, il est très difficile de comprendre tous les supplices, que l’homme invente contre lui-même, pour retrouver dans leur avilissement ou dans leur douleur, ces étincelles de plaisir, que l’âge ou la satiété lui ont fait perdre. [121]Croiriez-vous qu’un de cet espèce de gens, homme de 60 ans et singulièrement blasé sur tout le plaisir de la lubricité, ne les reveillait plus dans ses sens, qu’en se faisant brûler avec une bougie sur toutes les parties de son corps et principalement sur celles que la nature destine à ce plaisir-là, on la lui éteignait fortement sur les fesses, le vit, les couilles et surtout sur le trou du cul. Il baisait un derrière pendant ce temps-là, et quand on lui avait vivement renouvelé quinze ou vingt fois cette douloureuse opération, il déchargeait en suçant l’anus, que sa branleuse lui présentait. — [122]J’en vis un autre, peu après, qui m’obligeait de me servir d’une étrille de cheval et de le panser avec sur tout le corps, précisément comme on aurait fait de l’animal, que je viens de nommer, dès que son corps était tout en sang, je le frottais avec de l’esprit de vin, et cette seconde douleur le faisait abondamment décharger sur ma gorge. Telle était le champ de bataille, qu’il voulait arroser de son foutre, je me mettais à genoux devant lui, je prenais son vit dans mes tetons, et il y répandait-là tout à l’aise l’âcre superflu de ses couilles. — [123]Un troisième se faisait arracher, brise-à-brise, tous les poils des fesses, il se branlait pendant
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