je me livre,“ — et passant au boudoir du fond avec Augustine, Zélamir, Cupidon, Duclos, Desgranges et Hercule, on entendit au bout d’une minute des cris et des jurements qui prouvaient, que le duc venait enfin de calmer et sa tête et ses couilles. On ne sait pas trop, ce qu’il avait fait à Augustine, mais malgré son amour pour elle, on la vit revenir en pleurant, et un de ses doigts entortillé, nous sommes désolés de ne pouvoir pas encore expliquer tout cela, mais il est certain, que ces messieurs, sous main et avant que cela ne fût bien exactement permis, se livraient à des choses qu’on ne leur avait pas encore racontées, et à cela, ils manquaient formalement aux conventions qu’ils avaient établies, mais quand une société entière commet les mêmes fautes, elle se les pardonne assez communément ; le duc rentra et vit avec plaisir, que Durcet et l’évêque n’avaient pas perdu leur temps, et que Curval entre les bras de Brise-cul faisait délicieusement, tout ce qu’on peut faire, avec tout ce qu’il avait pu rassembler près de lui d’objets voluptueux. On servit, — les orgies à l’ordinaire, et l’on fut se coucher, toute [écarbouillée] qu’était Adélaïde, le duc qui devait l’avoir cette nuit-là, la voulut, et comme il était revenu des orgies un peu ivre à son ordinaire, on dit, qu’il ne la ménagea pas, enfin la nuit se passa comme toutes les précédentes, c’est à dire dans le sein du délire et de la débauche, et la blonde Aurore étant venue, comme disent les poètes, „ouvrir le palais d’Apollon,“ ce Dieu assez libertin lui-même, ne monta sur son char azuré que pour venir éclairer de nouvelles luxures.