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je te prie, Duclos, cet homme-là t’a-t-il dit, s’il avait quelques camarades de son goût ?“ — „Oui, Mgr.,“ dit l’aimable Duclos, en entrant avec esprit dans la plaisanterie, et descendait de son estrade, parce que sa tâche était remplie, „oui, Mgr., il me dit, qu’il en avait beaucoup, mais qu’ils ne voulaient partout se laisser monter.“ La scène étant finie, on voulait faire quelques sottises avant souper. Le duc serrait Augustine, de fort près : „Je ne m’étonne pas,“ disait-il, en la branlant sur le clitoris, et en lui faisant empoigner son vit, „je ne m’étonne pas, qu’il prenne quelque fois à Curval des tentations de rompre le pacte, et de faire sauter un pucelage, car je sens que dans ce moment-ci par exemple, j’enverrais de bon cœur au diable celui de Augustine.“ — „Lequel,“ dit Curval. — „Ma foi, tous deux,“ dit le duc, „mais il faut être sage, en attendant ainsi nos plaisirs, nous les rendrons plus délicieux. Allons, petite fille, faites-moi voir vos fesses, ça fera changer peut-être la nature de mes idées. — Sacre Dieu, le beau cul, qu’à cette petite putain-là, Curval, que me conseilles-tu, d’en faire ?“ — „Une vinaigrette,“ dit Curval. — „Peut à Dieu,“ dit le duc, „mais patinée… tu verras, que tout viendra avec le temps.“ — „Mon très cher frère,“ dit le prélat d’une voix coupée, „vous tenez des propos, qui sentent le foutre.“ — „Eh vraiment, c’est que j’ai grande envie d’en perdre.“ — „Et qui vous en empêche ?“ dit l’évêque. — „Oh tout plein de choses,“ reprit le duc, „d’abord il n’y a pas de merde, et j’en voudrais, et puis je ne sais, j’ai envie de tout plein de choses.“ — „Et de quoi ?“ dit Durcet, à qui Antinous chiait dans la bouche — „De quoi ?“ dit le duc, „d’une petite infamie, à laquelle il faut que