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„Ah, sacre nom du Dieu, je décharge, sauve-toi, putain, sauve toi, car si je t’attrape, tu es morte !“ — La peur me prend, je me lance sur l’escalier, où je rencontre un valet de chambre adroit et au fait des manies de son maître, qui me donne deux louis, et qui entre précipitamment dans la chambre du patient, pour le délivrer de l’état où je l’avais mis.191) — „Voilà un plaisant goût,“ dit Durcet, „eh bien, Curval, le connaissais-tu celui-là ?“ — „À merveille,“ dit Curval, „ce personnage-là est un homme qui veut se familiariser avec l’idée de la mort, et qui n’a pas vu de meilleur moyen pour cela, que de le lier avec une idée libertine, il est parfaitement sûr, que cet homme là mourra en maniant des culs.“ — „Ce qu’il y a de certain,“ dit Champville, „c’est, que c’est un fier impie, je le connais, et j’aurais occasion de vous faire voir comme il [agit] avec les plus saints mystères de la religion.“ — „Ce doit être,“ dit le duc, „c’est un homme qui se moque de tout et qui veut s’accoutumer à penser et à agir de même à ses derniers instants.“ — „Pour moi,“ ajouta l’évêque, „je trouve quelque chose de très piquant à cette passion, et je ne vous cache pas, que je bande ; continue, Duclos, continue, car je sens que je ferais quelque sottise, et je n’en veux plus faire aujourd’hui.“ — [118]„Eh bien,“ dit cette belle fille, „en voici un moins compliqué ; il s’agit d’un homme qui me suivit cinq ans de suite pour l’unique plaisir de se faire coudre le trou du cul ; il s’étendait à plat ventre sur un lit, je m’asseyais entre ses jambes, et là, armée d’une aiguille, et d’une demi aune de gros fil ciré, je lui cousais exactement l’anus tout autour, et la peau de cette partie était chez cet homme tellement dure, et tellement faite au coup