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tout le monde jurait après Duclos de ce qu’elle avait indiqué un beau secret. Malgré la multitude des permissions demandées on n’en accorda qu’à Constance, Hercule, 2 fouteurs subalternes, Augustine, Zéphire et la Desgranges, on s’en amusa un instant et l’on se mit à table. — „Tu vois,“ dit Durcet à Curval, „le tort que tu as eu de laisser instruire tes filles de la religion, on ne peut plus maintenant la faire renoncer à ces imbécillités-là, je te l’avais bien dit dans le temps.“ — „Ma foi,“ dit Curval, „je croyais que de les connaître serait pour elle une raison de plus de les détester, et qu’avec l’âge elle se convaincrait de l’imbécillité de ces infâmes dogmes.“ — „Ce que tu dis-là est bon dans une tête raisonnable,“ dit l’évêque, „mais il ne faut pas s’en flatter avec un enfant.“ — „Nous serons obligés d’en venir à des parties violentes,“ dit le duc, qui savait bien qu’Adélaïde l’écoutait. „On y viendra,“ dit Durcet, „je lui réponds d’avance, que si elle n’a que moi pour avocat, elle sera mal défendue.“ — „Oh je le crois, monsieur,“ dit Adélaïde, en pleurant, „vos sentiments pour moi sont assez connus.“ — „Des sentiments,“ dit Durcet, „je commence, ma belle épouse, par vous prévenir, que je n’en ai jamais eu pour aucune femme, et moins assurément pour vous, qui êtes la mienne, que pour toute autre, j’ai la religion en haine, ainsi que tous ceux, qui la pratiquent, et de l’indifférence que je prouve pour vous je vous préviens, que je passerais bien promptement à la plus violente aversion, si vous continuez de révérer d’infâmes et exécrables chimères, qui firent de tous temps l’objet de mon mépris ; il faut avoir perdu l’esprit pour admettre un Dieu et être devenu tout à fait imbécile, pour l’adorer, je vous déclare en un mot devant