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l’un des deux champions tombant aussitôt sur lui, l’accablait de coups de cannes jusqu’à l’entrée d’une chambre préparée et dans laquelle il se sauvait, là une fille le recevait, le consolait, le caressait comme on ferait à un enfant qui vient se plaindre, elle troussait ses jupes, lui montrait le derrière, et le libertin déchargeait dessus. [114]Un quatrième exigeait les mêmes préliminaires, mais dès que les coups de cannes commençaient à pleuvoir sur son dos, il se branlait devant tout le monde. Alors on suspendait un instant la dernière opération, quoique les coups de cannes et les invectives roulassent toujours, puis dès qu’on le voyait s’animer, et que son foutre était prêt à partir, on ouvrait une fenêtre, on le saisissait par le milieu du corps, et on le jetait de l’autre côté sur le fumier préparé exprès, et que ne lui faisait faire une chute tout au plus que de 6 pieds, tel était l’instant de sa décharge, son moral était excité par les apprêts qui précédaient, et son physique ne le devenait que par l’élan d’une chute, et ce n’était jamais que sur le fumier que son foutre coulait, on ne le revoyait plus, une petite porte, dont il avait la clef, se trouvant en bas, il disparaissait sur le champ. [115]Un homme payé pour cela et mis en tapageur, entrait brusquement dans la chambre, où l’homme qui nous fournit le 5e exemple se trouvait enfermé avec une fille, dont il baisait le derrière en attendant l’exécution. Le tapageur s’en prenant au miché, lui demandait insolemment en enfonçant la porte, de quel droit il prenait ainsi sa maîtresse, puis mettant l’épée à la main, il lui disait de se défendre, le miché tout confus se jetait à genoux, demandait pardon, baisait la terre, baisait les pieds de son ennemi, et lui jurait qu’il pouvait reprendre sa