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ne se trouve que dans un peu de saleté, tel propos que soit une bouche, l’amant qui la suce fait assurément une saleté, et il ne se doute pas que c’est cette saleté-là même qui lui plaît, — donne un degré de force de plus au mourant, et vous voudrez que cette bouche, ait quelque chose d’impur, qu’elle ne sente pas la pourriture ou le cadavre, à la bonne heure, mais qu’elle n’ait qu’une odeur de lait ou d’enfant, voilà ce que je confirme ne devoir pas être ; ainsi le régime, que nous ferons suivre, aura tout au plus l’inconvénient d’altérer un peu sans corrompre, et c’est tout ce qu’il faut.“ — Les visites de matin ne rendirent rien — on s’observait, personne ne demanda de permission pour la garderobe du matin, et l’on se mit à table, Adélaïde, au service ayant été sollicitée par Durcet à péter dans un verre de vin de Champagne, et ne l’ayant pu faire, fut à l’instant écrite sur le fatal livre, par ce même mari barbare, qui depuis le commencement de la semaine ne cherchait qu’une occasion de la trouver en faute ; on passa au café, il était servi par Cupidon, Giton, Michette et Sophie ; le duc foutit Sophie en cuisses, en la faisant chier dans sa main, et en s’en barbouillant le visage, l’évêque en fit autant à Giton, et Curval à Michette, pour Durcet il le mit en bouche à Cupidon, en venant de le faire chier, on ne déchargea point, et la méridienne faite, on fut écouter la Duclos. — [91]„Un homme que nous n’avions pas encore vu,“ dit cette aimable fille, „vint me proposer une cérémonie assez singulière ; il s’agissait de l’attacher sur le 3e échellon d’une échelle double, à ce 3e échellon on attachait ses pieds, son vit portait, et ses mains élevées étaient au plus haut de l’échelle. Il était nu en cette situation, il fallait le flageller à tour de bras,