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à sa guise. „Le trou est bien large,“ me dit-il, „il faut que vous vous soyez furieusement prostituée sodomitement dans votre vie.“ — „Hélas, monsieur,“ lui dis-je, „nous vivons dans un siècle, où les hommes sont si capricieux que pour leur plaire il faut bien un peu se prêter à tout.“ Alors je sentis sa bouche se coller hermétiquement au trou de mes fesses, et sa langue essaya de pénétrer dans l’orifice, je saisis l’instant avec adresse, ainsi que cela m’était recommandé, et lui fais glisser sur la langue le vent le mieux nourri et le plus moëlleux. Le procédé ne lui déplaît nullement, mais il ne s’en émeut pas davantage, enfin au bout d’une demie douzaine, il se lève, me conduisit dans la ruelle de son lit, et m’y fait voir un sceau de fayence dans lequel trempaient quatre poignets de verges, au-dessus du sceau pendaient plusieurs martinets attachés à des clous à crochets dorés. — „Armez-vous,“ me dit le paillard, „de l’une et de l’autre de ces armes, voilà mon cul, il est, comme vous le voyez, sec, maigre et très endurci, touchez !“ et comme je venais d’obéir : — „Vous le voyez,“ continuait-il, „c’est un vieux cuir endurci aux coups et qui ne s’échauffe plus qu’aux excès les plus incroyables, je vais me tenir dans cette attitude,“ dit-il, en s’étendant sur les pieds de son lit, couché sur le ventre et les jambes à terre, „servez-vous tour à tour de ces deux instruments, tantôt les verges et tantôt le martinet, ce sera long, mais vous aurez une marque sûre de l’approche du dénouement, dès que vous verrez, qu’il arrivera à ce cul quelque chose d’extraordinaire, tenez-vous prête à imiter ce que vous lui verrez faire, nous changerons de place, je m’agenouillerai devant vos belles fesses, vous ferez ce