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impure, je voudrais qu’elle débouchât pour moi de la lunette des commodités, que son cul sentît bien la merde, et que son con sentît la marée. — Hélas, Thérèse, dont la saleté remonte au déluge, toi, qui, depuis le baptême n’as pas torché ton cul, et dont l’infâme con empeste à trois lieues à la ronde, viens apporter tout cela sur mon nez, je te prie, et joins y même un étron, si tu veux !“ — Thérèse approche, de ses appas sales dégoûtants et flétris elle frotte le nez du président, elle y pose de plus l’étron désiré, Aline branle, le libertin décharge, et Duclos reprend ainsi la suite de sa narration. [84]— „Un vieux garçon qui recevait tous les jours une fille nouvelle pour l’opération, que je vais dire, me fit prier par une de mes amies, d’aller le voir et on m’instruisit en même temps du cérémonial en usage chez ce paillard d’habitude. J’arrive, il m’examine avec ce coup d’œil flegmatique, que donne l’habitude du libertinage, coup d’œil sûr et qui dans une minute apprécie l’objet qu’on lui offre. — „On m’a dit que vous aviez un beau cul,“ me dit-il, „et comme j’ai depuis près de 60 ans un faible décidé pour de belles fesses, j’ai voulu voir, si vous souteniez votre réputation. — Troussez !“ — Ce mot énergique était un ordre suffisant, non seulement j’offre la médaille, mais je l’approche le plus que je peux du nez de ce libertin de profession ; d’abord je me tiens droite, peu-à-peu je me penche et lui montre l’objet de son culte, sous toutes les formes qui peuvent lui plaire le plus, à chaque mouvement je sentais la main du paillard, qui se promenait sur la surface et qui perfectionnait la situation, soit en la consolidant, soit en la faisant prendre un peu mieux