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trouvée incommodée. „Non,“ dit Durcet, en maniant l’étron, „une scelle d’indigestion est en foire, et ceci est un étron très sain,“ et en prenant aussitôt son funeste cahier, il inscrivit dessus le nom de cette charmante créature, qui fut cacher ses larmes, et déplorer sa situation, tout le reste était en règle, mais dans la chambre des garçons, Zélamir, qui avait chié la veille aux orgies et à qui l’on avait fait dire de ne pas se torcher le cul, se l’était nettoyé sans permission ; tout cela était des crimes capitaux ; Zélamir fut inscrit — Durcet malgré cela lui baise le cul et s’en fit sucer un instant, puis l’on passa à la chapelle, où l’on vit chier deux fouteurs subalternes, Aline, Fanni, Thérèse et la Chanville. Le duc reçut dans sa bouche l’étron de Fanni, et le mangea, l’évêque celui des deux fouteurs dont il en goba un, Durcet celui de Chanville, et le président celui d’Aline, qu’il envoya malgré sa décharge à côté de celui d’Augustine. La scène de Constance avait échauffé les têtes, car il y avait longtemps qu’on ne s’était permis de telles incartades le matin. On parla morale au dîner, le duc dit qu’il ne concevait pas comment les lois en France sévissaient contre le libertinage, puisque le libertinage en occupant les citoyens les distraisait de cabales et de révolutions, l’évêque dit que les lois ne sévissaient pas positivement contre le libertinage, mais contre les excès, alors on les analysa, et le duc prouva qu’il n’y en avait aucun de dangereux, aucun qui pût être suspect au gouvernement et qu’il y avait d’après cela non seulement de la cruauté, mais même de l’absurdité, en vouloir fronder contre de telles minuties ; des propos on vint aux effets, le duc à moitié ivre