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nouvelle ayant chargé la disposition de tous les esprits, on fut s’occuper d’autres plaisirs, aux orgies on poussa quelques scelles sur des tetons et on fit beaucoup chier de cul, le duc mangea devant tout le monde l’étron de la Duclos, pendant que cette belle fille le suçait et que les mains du paillard s’égaraient un peu partout, son foutre partit avec abondance, et Curval l’ayant imité avec la Champville, on parla enfin de s’aller coucher.


Dix-septième journée.


La terrible antipathie du président pour Constance éclatait tous les jours, il avait passé la nuit avec elle par un arrangement171) avec Durcet, à qui elle revenait, et il en fit le lendemain les plaintes les plus amères : „Puisqu’à cause de son état,“ dit-il, „on ne veut pas la soumettre aux corrections ordinaires, de peur qu’elle n’accouche avant l’instant, où nous nous disposons à recevoir ce fruit-là, au moins, sacre Dieu,“ disait-il, „faudrait-il trouver un moyen de punir cette putain, quand elle fait des sottises !“ Mais que l’on voie un peu ce que c’est que le maudit esprit des libertins, lorsqu’on analyse ce tort prodigieux, ô lecteur, devine ce que c’était, il s’agissait de s’être malheureusement tournée par devant lorsqu’on lui demandait le derrière, et ces torts-là, ne se pardonnaient pas, mais ce qu’il y a de pis encore, c’est qu’elle ne vit le fait, elle prétendait — avec assez de fondement, — que c’était aux calomnies du président qui ne cherchait qu’à la perdre et qu’elle ne couchait jamais avec lui, sans qu’il n’inventa de pareils men-