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maniait assez brutalement ceux de la tendre et délicate Aline, „il est certain, en vérité, que c’est une chose bien infâme que des tetons, je n’en vois jamais, que ce ne me mette en fureur — je prouve en voyant cela, un certain dégoût, une certaine répugnance, je ne connais que le con, qui m’en fasse éprouver une plus vive.“ Et en même temps il se jeta dans son cabinet en entraînant par le sein Aline, et se faisant suivre de Sophie et de Zelmire, les deux filles de son sérail, et de Fanchon. On ne sait trop ce qu’il y fit, mais on entendit un grand cri de femme, et peu après les hurlements de sa décharge, il rentra, Aline pleurait et tenait un mouchoir sur son sein, et comme tous ces évènements-là ne faisaient jamais sensation, ou tout au plus celle de rire, Duclos reprit [79]en continuant le fil de son histoire. „J’expédiai moi-même,“ dit-elle, quelques jours après, un vieux moine dont la manie plus fatiguante pour les mains, n’était cependant pas aussi répugnante au cœur. Il me livra un gros vilain fessier dont la peau était comme du parchemin, il fallait lui paîtrir le cul, le lui serrer de toutes mes forces, mais quand j’en fus au trou, rien ne paraissait assez violent pour lui, il fallait saisir la peau de cette partie-là, la frotter, la pincer, l’agiter fortement entre mes doigts, et ce n’était qu’à la vigueur de l’opération qu’il répandait son foutre, du reste il se branlait lui-même pendant l’opération, et ne me troussa seulement pas. Mais il fallait que cet homme-là avait une fierce habitude de cette manipulation, car son derrière, d’ailleurs mollasse et pendant, était pourtant revêtu d’une peau aussi épaisse, que [80]de cuir. Le lendemain sur les éloges sans doute, qu’il