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sieurs,“ dit Duclos, „sucer depuis les pieds jusqu’à la tête sans laisser une seule place large comme un louis d’or, où la langue n’eût passé ; la fille que je lui avais donnée eut beau être prévenue, dès qu’elle vit ce cadavre ambulant, elle recula d’horreur.“ — „Comment dont, garce,“ dit-il, „je crois que je te dégoûte, il faut pourtant que tu me suces, que ta langue lèche absolument toutes les parties de mon corps. Ah, ne faites pas tant la dégoûtée, d’autres que toi l’ont bien fait, allons, allons, point de façons !“ On a bien raison de dire que l’argent fait tout faire, la malheureuse que je lui avais donnée était dans la plus extrême misère ; il y avait deux louis à gagner, elle fit tout ce qu’on voulut et le vieux podagre enchanté de sentir une langue douce se promener sur son corps hideux, et adoucir l’âcreté dont il était dévoré, se branlait voluptueusement pendant l’opération. Quand elle fut faite, et comme vous le croyez bien ce ne fut pas sans de terribles dégoûts de la part de cette infortunée, quand elle fut faite, dis-je, il la fit étendre à terre sur le dos, se mit à cheval sur elle, lui chia sur les tetons, et les pressant après l’une après l’autre, il s’en torcha le derrière, mais de décharge je n’en vis point, et je sus quelque temps après qu’il lui fallait plusieurs semblables opérations pour en déterminer une et comme c’était un homme qui ne revenait guère d’une fois dans le même endroit, je ne le revis plus et j’en fus en vérité fort aise.“ — „Ma foi,“ dit le duc ; „je trouve la clôture de l’opération de cet homme-là très raisonnable, et je n’ai jamais compris que des tetons pussent réellement servir à autre chose qu’à torcher des culs.“ — „Il est certain,“ dit Curval qui