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était à cheval sur sa poitrine, d’une main il branlait un assez gros vit, et de l’autre il lui paîtrissait la motte, et il lui fallait en raison de cela toujours sans le plus léger poil. Celui dont je vous parle, voulut encore recommencer après 6 parce que sa décharge n’était pas faite. La petite fille qui vomissait à mesure, lui demanda grâce, mais il lui rit au nez, et n’en fut pas moins son train, et ce ne fut que le 6me, que je [78]vis son foutre couler. Un vieux banquier vient enfin nous fournir le dernier exemple de ces saletés, prises au principal, car je vous avertis, que comme accessoire nous les reverrons encore souvent. Il lui fallait une femme belle, mais de 40 à 45 ans, et dont la gorge était extrêmement flacque. Dès qu’il fut avec elle, il la fit mettre nue seulement de la ceinture en haut, et ayant manié brutalement les tetons : „Les beaux pics de vaches,“ s’écria-t-il, „à quoi des triples comme cela peuvent-elles être bonnes si ce n’est à torcher mon cul ?“ Ensuite il les pressait, les tortillait l’une avec l’autre, les tiraillait, les broyait, crachait dessus et mettait quelquefois son pied crotté dessus, toujours en disant que c’était une chose bien infâme qu’une gorge et qu’il ne concevait pas à quoi la nature avait destiné ces peaux-là, et pourquoi il en avait gâté et déshonoré le corps de la femme. Après tous ces propos saugrenus, il se mit nu comme la main, mais, Dieu, quel corps ! Comment vous le peindre, messieurs ! Ce n’était qu’un ulcère dégoûtant, sans cesse de pus, depuis les pieds jusqu’à la tête et dont l’odeur infect se faisait même sentir de la chambre voisine, où j’étais. Tel était pourtant la belle relique qu’il fallait sucer.“ — „Sucer ?“ dit le duc. — „Oui, mes-