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ployait tant d’adresse et tant de complaisance, que le duc était toujours sûr, d’obtenir des décharges délicieuses, toutes les fois, que ces deux créatures-là s’employaient à les lui procurer. Néanmoins il se blasait prodigieusement sur sa fille et peut-être sans les secours de la Duclos qui la soutenait de tout son crédit, n’aurait-elle jamais pu réussir dans ses vues ; son mari Curval en était à-peu-près au même point, et quoique par le moyen de sa bouche et de ses baisers empressés, elle obtenait encore de lui quelques décharges. Le dégoût n’était cependant pas éloigné, on eût dit qu’il naissait sous le feu même de ses impudiques baisers ; Durcet l’estimait assez peu et elle ne l’avait pas fait décharger que deux fois depuis qu’on était réuni, il ne lui restait donc plus que l’évêque, qui aimait beaucoup son jargon libertin, et qui lui trouvait le plus beau cul du monde, — il est certain qu’elle l’avait fourni comme celui de Vénus même, elle se cantonna donc de ce côté, car elle voulut absolument plaire, et à quelque prix que ce fût, comme elle sentait l’extrême besoin d’une protection, elle en voulait une. — Il ne parut à la chapelle ce jour-là qu’Hébé, Constance et la Martaine, et l’on n’avait trouvé personne en faute ce matin. Après que ces 3 sujets eurent déposé leur cac, Durcet eut envie d’en faire autant. Le duc qui tournaillait dès ce matin autour de son derrière, saisit ce moment pour se satisfaire, et ils s’enfermèrent à la chapelle avec la seule Constance qu’on garda pour le service. Le duc se satisfit et le petit financier lui chia complètement dans la bouche, ces messieurs ne s’en tinrent pas là, et Constance dit à l’évêque qu’ils avaient tous deux en-