Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/278

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— „Comment, double Dieu,“ dit le duc, „je ne trouverais donc pas un étron ce soir ?“ — Et alors Thérèse s’avança et vint offrir le cul le plus sale, le plus large et le plus puant qu’il fût possible de voir. „Ah, passe pour cela,“ dit le duc, en se postant, „et si dans le désordre où je suis cet infâme cul-là ne fait pas son effet, je ne sais plus, à quoi il faudra que j’aie recours.“ Thérèse pousse, le duc reçoit, l’encens était aussi affreux que le temple, dont il exhalait, mais quand on bande comme bandait le duc, ce n’est jamais de l’excès de la saleté, qu’on se plaint ; ivre de volupté, le scélérat avale et fait sauter au nez de Duclos, qui le branle, les preuves les plus incontestables de sa mâle vigueur. On se mit à table. — Les orgies furent consacrées aux punitions, il y avait cette semaine-là 7 délinquantes Zelmire, Colombe, Hébé, Adonis, Adélaïde, Sophie et Narcisse, la tendre Adélaïde ne fut pas ménagée, Zelmire et Sophie remportèrent aussi quelques marques des traitements qu’elles avaient éprouvés et sans plus de détail puisque les circonstances ne nous les permettent pas encore, chacun fut se coucher et prendre dans les bras de Morphée les forces nécessaires à se sacrifier de nouveaux à Vénus.


Quinzième journée.


Rarement le lendemain des corrections offrait de coupables, il n’y en avait aucun ce jour-là, mais toujours stricte sur les permissions de chier le matin, on n’accorda cette faveur qu’à Hercule, Michette, Sophie et la Desgranges, et Curval pensa décharger en voyant opérer cette dernière, on fit peu de choses au café,