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apporté une de porcelaine blanche, qu’il tint pendant que je poussais, et qu’il examinait scrupuleusement l’étron sortir de mon derrière. „Spectacle délicieux qui l’enivrait,“ disait-il, de plaisir. Dès que j’eus fait, il prit l’assiette respira délicieusement les mets voluptueux, qu’elle contenait, mania, baisa, flaira l’étron, puis me disant, qu’il n’en pouvait plus et que la lubricité l’enivrait à la vue d’un étron plus délicieux qu’aucun qu’il eût jamais vu de sa vie. Il me pria de lui sucer le vit ; quoique cette opération n’eût rien de trop agréable, la crainte de fâcher d’Aucourt en manquant à son ami, me fit tout accepter, il se plaça dans le fauteuil, l’assiette appuyée sur une table voisine, sur laquelle il se coucha à mi corps, le nez sur la merde, il étendit ses jambes, je me plaça sur un siège plus bas près de lui, et ayant tiré de sa bragette un scrupon de vit très mollasse au lieu d’un membre réel, je me mis malgré ma répugnance à suçoter cette belle relique, espérant qu’elle prendrait au moins, un peu de consistance dans ma bouche ; je me trompais. Dès que je lui récueille, le libertin commença son opération, il dévora plutôt qu’il mangea, le joli petit œuf tout frais, que je venais de lui faire, ce fut l’affaire de trois minutes, pendant lesquelles ses extensions, ses mouvements, ses contorsions m’annoncèrent une volupté des plus ardentes et des plus expressives ; mais il eut beau faire, rien en dresse, et le petit vilain outil après avoir pleuré de dépit dans ma bouche, se retira plus honteux que jamais, et laissa son maître dans cet abattement, dans cet abandon, dans cet épuisement, suite funeste des grandes voluptés. Nous rentrâmes. „Ah Jérémias,“ dit le con-