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pu être sale un instant. Mais le libertin n’en restait pas là et cette voluptueuse manie n’était pour lui qu’un préliminaire, il se rélève, baise encore la petite fille, lui expose un gros, vilain cul sale, qu’il lui ordonne de secouer et de socratiser, l’opération le fait rebander, il s’empare du cul de ma compagne, l’accable de nouveaux baisers ; et comme ce qu’il fit après, n’est ni de mon ressort ni placé dans ces narrations préliminaires, vous trouverez bon, que je remette à madame Martaine à vous parler des déportements d’un scélérat qu’elle n’a que trop connu et que pour éviter même toute question de votre part, messieurs, auxquelles il ne me serait pas permis par vos lois-mêmes de satisfaire, je passe à un autre détail. — „Qu’un mot, Duclos,“ dit le duc, „je parlerai à mots couverts, ainsi tes réponses n’enfraindront point nos lois : le moine l’avait-il gros et était ce la première fois qu’Eugénie ?“… „Oui, monseigneur, c’était la première fois et le moine l’avait presque aussi gros que vous.“ — „Ah foutre,“ dit Durcet, „la bonne scène et comme j’aurais voulu voir cela !“ — „Peut-être eussiez-vous eu là même curiosité,“ dit Duclos en se [52]reprenant, „pour le personnage, qui me palia quelques jours après par la main menée du vase, contenant 8 ou 10 étrons, pris de toute part, et dont il eût été bien fâché de connaître les auteurs. Il fallait que de ma main je le frottasse toute entière de cette pomade odoriférante, rien ne fut épargné que même le visage, et quand j’en fus au vit, que je branlai, en même temps, l’infâme cochon qui se regardait ainsi avec complaisance devant une glace, me laissa dans la main les preuves de sa triste virilité ; enfin nous y voilà, mes-