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m’attendait au lit, je m’approche, il me baise deux ou trois fois très lubriquement sur la bouche, il me dit que je suis le plus joli petit garçon qu’il ait encore vu, et tout en me louant, il cherche à déboutonner ma culotte, j’usai un peu de défense dans la seule intention de mieux enflammer ses désirs. Il me presse, il réussit, mais comment vous peindre l’extase qui le saisit dès qu’il aperçoit et le paquet que je porte, et la bigarrure qu’il a fait sur mes deux fesses : „Comment, petit coquin,“ me dit-il, „vous avez chié dans vos culottes — mais peut-on faire des cochonneries comme cela ?“ et dans l’instant, me tenant toujours tournée et les brayes rabattues, il se branle, il se secoue, s’acolle contre mon dos et lança son foutre sur le paquet en m’enfonçant sa langue dans ma bouche. „Et quoi,“ dit le duc, „il ne toucha rien, il ne mania rien de ce que vous savez ? — „Non mgr.,“ dit la Duclos, ? je vous dis tout et ne vous cache aucune circonstance, mais un peu de patience et nous arriverons par degrés à ce que vous voulez dire.“ — „Allons [43]en voir un bien plaisant,“ me dit md. ma compagne, „celui-là n’a pas besoin de filles, il s’amuse tout seul.“ Nous nous rendons au trou, instruites que, dans la chambre voisine où il devait se rendre, il y avait un pot de chaise percé qu’on nous avait ordonné de remplir depuis quatre jours, et il devait y avoir au moins plus d’une douzaine d’étrons. Notre homme arrive, c’était un vieux soufermier d’environ 70 ans, il s’enferme, va droit au pot, qu’il sait renfermer les parfums, dont il a demandé les jouissances. Il le prend et s’asseyant sur un fauteuil, il examine amoureusement une heure toutes les richesses dont on le rend