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rité ? Ou le plaisir de la correction qu’on se proposait avec elle ne l’emportait-il pas sur la véritable équité ? Nous laissons ce cas sur la conscience du sage Durcet, et nous nous contentons de narrer. Une très belle dame vint aussi grossir la liste des délinquents, c’était la tendre Adélaïde. Durcet, son époux, voulait, disait-il, donner lui-même l’exemple en lui pardonnant moins, qu’à une autre, et c’était à lui-même qu’elle venait de manquer, il l’avait mené à un certain endroit, où les services qu’elle devait lui rendre, après de certaines fonctions, n’étaient pas absolument bien propres, tout le monde n’est pas dépravé comme Curval, et quoiqu’elle fut sa fille, elle n’en avait nullement les goûts, ou elle résista, ou elle se conduisit mal, ou peut-être n’y eut-il que de la taquinerie de la part de Durcet, toujours est-il qu’elle fut inscrite sur le livre des pénitences au grand contentement de l’assemblée. La visite faite chez les garçons n’ayant rien produit, on passa aux plaisirs secrets de la chapelle, plaisirs d’autant plus piquantes et d’autant plus singuliers, qu’on refusait même à ceux qui demandaient d’y être admis la permission de venir les procurer. — On n’y vit ce matin-là que Constance, 2 des fouteurs subalternes et Michette, au dîner, Zéphire, dont on devenait tous les jours plus content et par les charmes qui semblaient l’embellir chaque jour davantage et par le libertinage volontaire, dont il devenait, Zéphire, dis-je, insulte Constance, qui, quoiqu’elle ne servit plus, paraissait néanmoins toujours au dîner, il l’appelle faiseuse d’enfants et lui donne quelques claques sur le ventre, pour lui apprendre, disait-il, à pondre avec son amant, puis il baisa le