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vent, je rencontrai nez à nez le père Laurent. C’était un religieux d’environ 40 ans, d’une très belle physionomie, il m’arrêta : „Où vas-tu, Françon,“ me dit-il — „Arranger des chaises, mon père“ — „Bon, bon, ta mère les arrangera, viens, viens dans ce cabinet, “ me dit-il en m’attirant dans [un] réduit qui se trouvait là. „Je te ferai voir quelque chose que tu n’as jamais vu.“ — Je le suis. — Il ferme la porte sur nous, et m’ayant porté bien en face de lui, „tiens Françon,“ me dit-il, en sortant son vit monstrueux de sa culotte, dont je pensai tomber à la renverse d’effroi, „tiens mon enfant,“ continuait-il, en se branlant, „as-tu jamais rien vu de pareil à cela… c’est ce qu’on appelle un vit, ma petite, oui un vit. Cela sert à foutre, et ce que tu vas voir, qui va couler tout à l’heure, c’est la semence avec quoi tu es faite, je l’ai fait voir à ta sœur, je le fais voir à toutes les petites filles de ton âge, amène m’en, amène m’en, fais comme ta sœur qui m’en a fait connaître plus de vingt… je leur montrerai mon vit et je leur ferai sauter le foutre à la figure — c’est ma passion, mon enfant, je n’en ai point d’autre… et tu vas le voir,“ et en même temps je me sentis toute couverte d’une rosée blanche qui me tâcha toute et dont quelques gouttes avaient sauté jusque dans mes yeux, parce que ma petite tête se trouvait à la hauteur juste des boutons de sa culotte, cependant Laurent gesticulait : „Ah, le beau foutre !… le beau foutre ! que je bande,“ s’écriait-il. „Comme t’en voilà couverte,“ et se calmant peu à peu, il remit tranquillement son outil à sa place et décampa en me glissant 12 sous dans la main et me recommandant de lui amener de mes petites camarades. Je n’eus rien de plus pressé,