Les 120 journées de Sodome ou l’école du libertinage.
Première partie.
Les 150 passions simples ou de première classe composant les trente journées de novembre remplies par la narration de la Duclos auxquelles sont entremêlés les évènemens scandaleux du château en forme de journal pendant ce mois-là.
1e journée.
On se leva le 1er de 9bre à 10 heures du matin,
ainsi qu’il était préscrit par les règlements, dont on
s’était mutuellement juré de ne s’écarter en rien. Les
quatre fouteurs qui n’avaient point partagé la couche
des amis leur amenèrent à leur lever64) Zéphire chez le duc, Adonis chez Curval, Narcisse chez Durcet, et
Zélamir chez l’évêque. Tous quatre étaient bien timides
encore, bien empruntés, mais encouragés par leurs
guides, ils remplirent fort bien leur devoir, et le duc
déchargea, les 3 autres plus réservés et moins prodigues
de leur foutre en firent pénétrer autant que
lui, mais sans y rien mettre du leur. On passa à
11 heures dans l’appartement des femmes, où les 8