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de son amie ; elle la branle, elle la baise ; elle la suce ; elle se branle elle-même, et nous nageons tous trois dans un océan de délices.

Borchamps, me dit la princesse, en nous rajustant tous, vous me paraissez digne de moi, et je vais m’ouvrir à vous, avec infiniment plus de confiance. Sur un signe, les jeunes filles se retirent, et nous mettant tous trois autour d’une table de punch ; voici, tout en buvant, le discours que me tint Sophie.

» Peut-être paraîtra-t-il singulier aux ames communes… aux petit esprits, que pour sonder votre caractère, je mette en usage les ressorts de la lubricité : si vous vous trouviez par malheur dans le cas de cette ridicule surprise, je veux donc bien vous avouer, mon cher, que je ne juge jamais les hommes, dans le cours de leur vie, que par leurs passions dans le libertinage : celui dont l’ame de feu, me fait voir des goûts énergiques, embrasse indubitablement tous les partis violents de l’intérêt ou de l’ambition ; le vôtre est dans ce cas. Dites moi donc, Borchamps, de quel œil vous voyez la vie des hommes en politi-