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ble d’impureté n’eût pas outragé les deux mères.

Unique objet des caresses de mon père, il semblait négliger tout le reste pour moi : Gabrielle, si l’on veut, l’intéressait bien aussi ; il la baisait, il la branlait ; mais ses plus voluptueuses caresses ne se dirigeaient que vers mes jeunes attraits. J’avais l’air de l’enflammer seul ; j’étais le seul auquel il fit cette voluptueuse caresse de la langue au cul, signe assuré de la prédilection d’un homme pour un autre, gage certain de la luxure la plus rafinée, et que les vrais sodomistes ne prodiguent guères aux femmes, dans la crainte de l’affreux dégoût où les expose le voisin ; décidé à tout, le coquin, me prend dans ses bras, me place sur le ventre de ma mère, m’y fait contenir par Pamphile, qui, nue par ses ordres, lui fait pendant l’opération, manier le plus beau cul possible. Sa bouche humecte le temple qu’il veut perforer, dès qu’il en croit l’entrée suffisamment élargie, son engin s’y présente… pousse… pénètre… enfonce, et me dépucelle, en mourant de plaisir. Oh ! monsieur, lui criait ma mère ! à quelle horreur vous vous livrez ! votre fils est-il fait