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talent pour faire reguinder des vits, rendit bientôt celui de ce bel homme aussi dur, que s’il n’eût pas combattu depuis six semaines.

De ce moment, les vrais supplices commencèrent. Clairwil imagina de faire lier chacune de ces filles sur nous, et la mère menacée… contenue par les valets, devait les tourmenter sur nos corps. J’avais demandé Ernesille : Bathilde était sur Clairwil ; Isabelle sur Borghèse ; nos gens eurent une peine infinie à faire obéir Rosalba. Quand il faut vaincre la nature à ce point ; quand il faut contraindre une mère à fouetter, à souffleter, à pincer, à brûler, à mordre, à piquer ses propres filles, certes la besogne n’est pas très-aisée. Nous y réussîmes pourtant. La putain reçut bien des coups, mais elle obéit ; et nous jouîmes du plaisir féroce de branler, de baiser ces trois infortunées, colées sur nous, pendant que leur propre mère les mettait en capilotade.

Des jeux plus sérieux nous occupèrent alors. Nous attachâmes la mère contre un pilier, et le pistolet sur la gorge des filles, nous les obligeâmes à enfoncer chacune une aiguille très-pointue dans les tetons de leur mère ; elles le firent. Nous les liâmes à leur