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vêtus en sauvages, arrivent le blasphême à la bouche, le martinet au poing. Ils ressaisissent les enfans de ces malheureuses, nous les jettent avec plus de force qu’ils ne l’avaient été la première fois, brisent par cet élan, le crâne de quelques-uns sur les planches qui composent notre amphithéâtre, r’entraînent brutalement ces femmes sur les gradins qui sont en face de nous, et cette fois c’est sur toutes les parties de devant, et principalement sur les seins délicats de ces tendres mères, que vont porter les vigoureux coups de ces monstres : ces masses fraîches, sensibles et voluptueuses, s’entr’ouvrant bientôt aux cinglons qui les parcourent en tous sens avec autant de force, offrent l’affreux mélange du lait qui s’en exhale aux flots de sang que font jaillir ces coups. Les barbares s’égarant plus bas, lacèrent bientôt, avec la même violence, le bas-ventre, l’intérieur du vagin et les cuisses, et en un instant, ces parties, traitées avec la même rigueur que les autres, font voir le sang couler de toutes parts ; et nous foutions pendant ce tems-là, et nous goûtions le suprême plaisir qui résulte du spectacle des douleurs d’autrui, sur des ames de la