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qu’à ce que le sang coule… Que de peines il faut pour cette exécution ! ce ne sont d’abord que des coups si doux, qu’ils ne marquent même pas le derrière ; mais le poignard de Carle-Son, qui ne tarde pas à se faire sentir, effraye à tel point Rosine, qu’elle n’ose plus ménager rien : le cul de sa fille est en sang. Des supplices égaux s’exécutent de même sur les autres, et chacun se surpasse en horreur. Lorsque mon tour arrive, une de mes pénitences est que Francisque enculera l’aînée de ses sœurs, en donnant des coups de poignard à sa mère, et Borchamps qui m’encule pendant que je donne cet ordre, n’est plus le maître du foutre que cette infamie fait lancer. Allons, sacredieu, dit le capitaine en se retirant de mon cul, la pine toujours en l’air, allons, il est tems d’en venir au fait ; commençons par lier ces quatre individus, ventre contre ventre, et de manière à ce qu’ils ne forment, pour ainsi dire, qu’un seul et même corps. — Bon. — À présent, que chacun de nous huit armé d’une discipline de fer rougie, travaille un instant ces cadavres… Puis au bout d’une heure de la plus rude flagellation… Rosine, prenez ce poignard, dit