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Allons, garce, dit à Rosine, Borchamps qui m’encule en maniant les fesses d’Olimpe et de Raimonde ; allons, putain, il faut que tu supplicies tes enfans ; Carle-Son, tiens toi-même le poignard levé sur la gorge de cette abominable créature, et plonge-le lui dans le cœur si elle balance à faire ce que nous allons lui ordonner. Rosine sanglotte. Étouffe tes soupirs, lui dit Olimpe, ils excitent notre cruauté ; nous allons te faire souffrir en raison des larmes que tu répandras. Saisis ta fille aînée par les cheveux, lui crie Borchamps, et toi, Clairwil, ordonne, Borghèse te suivra, Juliette prononcera la dernière. Je veux, dit mon amie, que la sale coquine morde jusqu’au sang les tetons que sa fille ; Rosine balance ; Carle-Son fait sentir la pointe du poignard, la malheureuse mère obéit… Olimpe, qu’ordonnes-tu, dit Borchamps ? — Je veux qu’elle laisse tomber de la cire d’Espagne, toute brûlante, sur les fesses de sa fille ; nouveaux refus ; nouvelles piqûres de la pointe du poignard… nouvelle obéissance de la malheureuse Rosine. — Et toi, Juliette, que desires-tu ? Je veux qu’elle soit fouettée sur tout le corps, par les mains de sa mère, et fouettée jus-