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vous épouser, mon frère est fait pour votre bonheur, et il le fera.

Un an se passa de cette manière pendant lequel la confiance s’établit. Je ne perdais pas mon temps pour cela ; les plus belles Juives, les plus jolies Grecques, et les plus beaux garçons de Constantinople, me passaient par les mains, et pour me dédommager de la longue abstinence ou j’avais été forcé, je vis plus de trois mille individus de l’un ou l’autre sexe pendant cette année. Pour mille sequins, un juif accoutumé à vendre des bijoux aux sultanes d’Achmet, m’introduisit au sérail avec lui ; et j’eus, au péril de ma vie, la voluptueuse jouissance de six de ses plus belles femmes. Toutes avaient l’habitude de la sodomie, et ce fut d’elles-mêmes qu’elles me proposèrent une route qui les préservait des grossesses. Rarement l’Empereur, qui les mêle toujours avec ses Icoglans, les voyait d’une autre manière, et elles font usage alors d’une espèce d’essence qui rend cette partie tellement étroite, qu’on ne peut les enculer, qu’en les déchirant. Mes vœux se portèrent plus loin, je desirai vivement de foutre ces fameux Icoglans, dans le cul desquels le